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Quand la lutte contre la grossophobie tourne au marketing

Conseils Dr Jean-Michel Cohen

Posté le 19 avril 2022 par Dr Jean-Michel Cohen

Ceux qu’on appelle les « influenceurs  » sont en train de dessiner le corps idéal d’aujourd’hui. Photographes d’un corps imaginaire, ils ont de surcroît la possibilité, à la façon du peintre, de modifier leur silhouette grâce aux logiciels de correction photographique. Et à l’inverse, d’autres, influenceurs également, tentent de faire accepter d’autres corps, comme les corps obèses ou en surpoids. Et c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui.

Plus grande sera la notoriété ou la force de tel ou tel influenceur, plus vite il imposera lui-même son modèle de beauté. Schopenhauer disait que la vie est un pendule qui évolue de l’insatisfaction à l’ennui. 

On se demande si l’influenceur n’est pas dans le monde de l’ennui et son suiveur dans celui de l’insatisfaction. Face à ce mécanisme se développe un modèle de contestation. 

Grossophobie

Au mois de mai 2020, le mot « grossophobie » est entré dans le Petit Robert. Elle est définie comme «l’ensemble des discriminations systémiques (...) qui touchent les personnes en surpoids et/ou obèses».

Pour Gabrielle Deydier, fondatrice du site « Ginette le mag » et autrice de On ne naît pas grosse*, on peut distinguer plusieurs types de grossophobies : la grossophobie du quotidien et la grossophobie systémique « liée à la discrimination à l’embauche ou à des problèmes pour se soigner parce qu’on est trop gros ». 

Cette distinction est tout à fait exacte.

La grossophobie du quotidien démarre dès la petite enfance, dans les cours de récréation où l’idée de sa différence s’introduit progressivement dans la tête de l’enfant en surpoids ou obèse en même temps que sa souffrance d’être marginalisé par rapport au groupe. 

Adulte, le regard des autres confirme sa marginalité, lorsque la personne va au restaurant, achète des aliments, a des difficultés à bouger ou à sortir d’une voiture, entraînant culpabilité et honte. Face à cela, sont nés des mouvements de défense et de “promotion” des corps en surpoids et obèses. Regardons cela de plus près.

Les influenceurs influencés ?

Parallèlement à la volonté de lutter contre cette forme de discrimination à l’égard de l’obèse ou du gros, on tente également de mettre en valeur une femme aux formes plus développées, parfois même obèse, en tout cas en vrai surpoids, avec une silhouette qui se rapproche (et dépasse) celle de la Renaissance. 

Ce n’est pas nouveau, puisqu’il y a quelques années, un mannequin obèse, Anne Zamberlan, s’affichait dans les années 80’’ dans des publicités sur les murs de Paris. L’effet fut notoire et tout le monde en a parlé, mais un an plus tard, tout était oublié. 

Il faut dire que l’obésité reste encore pour le moment minoritaire dans notre pays (17 % des Français sont touchés par l’obésité), et que les groupes militants n’ont pas assez de visibilité pour pouvoir obtenir un résultat face à la pression générale.

Une certaine forme d’hypocrisie règne au sein des marques et des publicitaires qui font la promotion des femmes rondes ou obèses, soi-disant pour protéger la femme du diktat de la minceur, mais surtout pour s’offrir une image de lutte contre la discrimination. 

De la même façon, certains journaux mettent en couverture une femme grosse ou ronde mais ne le font qu’une seule fois, pour le fameux buzz ! Il est difficile de changer la société et la volonté de minceur ou de maigreur, en tout cas à notre époque, puisque c’est un vœu collectif.

Continuez de prendre soin de vous avec vos plans de repas Savoir Maigrir. Vous êtes dans une démarche santé et c’est vous, et vous seule, qui devez juger de votre silhouette et de votre bien-être !

Grossophobie : les influenceurs influencés ?

Regardez bien cette vidéo, je prends l'exemple de 3 influenceuses qui, dans une démarche de promotion et d'acceptation des corps obèses, sont vite rattrapées par un business qui sert aussi les grandes marques. Bon visionnage !

 

* Gabrielle Deydier, On ne naît pas grosse, Goutte d’or, 2017, 160 p.

Commentaires

  • Adrien-Equipe (Lille, 59)
    Posté le 23-06-2022 à 10:41

    Colette : merci pour ton message
  • colette11000 (Carcassonne, 11)
    Posté le 19-04-2022 à 19:38

    Merci pour cette vidéo, je partage tout a fait votre avis et vos arguments. Celui qui me touche le plus, c'est celui où vous dites que le ressenti est intimement lié à la culture. J'ai vécu12 ans avec un africain qui me disait , je t'aime comme tu es , chez moi , au Cameroun , une femme en surpoids est une belle femme" . J'ai toujours été en surpoids J'ai enseigné comme professeur de lettres toute ma vie. Quand j'ai commencé à enseigner dans les années 60, les élèves étaient plus respectueux et n'osaient pas dire tout haut, ce qu'ils pensaient réellement, mais je sais bien qu'entre eux, ils m'appelaient "la grosse". ce qui me rendait malheureuse. Plus tard, ils se sont moins gênés et ils le disaient tout haut sur mon passage. Alors pour me défendre je leur disais "Gros , çà peut toujours s'arranger, mais con, tu le resteras toute ta vie . Alors ,réfléchis !, la connerie et la grossièreté sont aussi des handicaps"
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